s’était constitué une collection privée tout à fait remarquable ; elle était réunie dans un appartement de la rue Vézelay, installé avec des raffinements qui en faisaient une manière de sanctuaire, et de ce sanctuaire il faisait les honneurs avec la bonne grâce la plus amicale. Un petit groupe s’était formé autour de lui qu’il recevait à dîner dans l’intimité : Gaston Migeon en faisait partie, qui devait bientôt introduire le Japon au Louvre ; Alphonse Isaac, le graveur ; Paul Poujaud, plus amateur que collectionneur, mais amateur du goût le plus fin ; Charles Salomon, de retour du Japon ; quelquefois Hugues Krafft, revenu aussi d’Orient : Devillez, le sculpteur de Mons, ami de Carrière, et qui en devait donner au Louvre des œuvres admirables, et toujours Vever et Gillot ; je ne manquais pas une de ces soirées, où était admis le fils de la maison, le jeune Marcel
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