choisies qui fut alors à Paris, il s’était comme précipité sur le Japon ; les estampes s’entassaient dans ses cartons, elles débordaient dans le grand atelier qu’il avait loué à leur intention Chaussée d’Antin et où il les montrait à ses amis, et la quantité formidable ne faisait pas tort à la qualité. Citerai-je encore parmi les amateurs Raphaël Collin, dont les aimables peintures, fort goûtées alors au Japon, y étaient échangées contre des estampes ; Ernest Chausson, l’excellent musicien disparu si tôt, qui aux beaux tableaux qu’il réunissait avait joint quelques gravures admirables ; Louis Metman, le futur conservateur du Musée des Arts Décoratifs, qui avait su agréablement mêler l’estampe japonaise au décor de sa vie ; Javal, spécialiste d’Hiroshigé et qui, un des premiers, s’était intéressé aux livres illustrés que la plupart des autres collectionneurs dédaignaient encore ; Charles
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