Salomon, qu’un vif intérêt pour les choses de Russie ne détournait pas de ce Japon qu’il avait parcouru et dont il retrouvait le souvenir sur les estampes accrochées à ses murs ; Jacques Doucet, un peu tard venu, mais qui avait su regagner le temps perdu ; Guy de Cholet, qui devait tomber au Champ d’honneur et dont la courte existence a été embellie de l’amour de la musique et du goût le plus raffiné pour la peinture, pour Degas, Gauguin et les graveurs japonais ; Atherton Curtis, qui commençait sa belle vie de collectionneur en s’enthousiasmant lui aussi pour l’estampe ? En vérité, entre 1890 et 1900, Paris avait réuni d’incomparables collections d’estampes japonaises ; il était la capitale de ce petit royaume, et les quelques étrangers qui, eux aussi, avaient dès lors été conquis, tel le charmant Woldemar von Seidlitz, directeur des Beaux-Arts en Saxe, venaient lui rendre hommage.
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