ma jeunesse. Qu’on ne cherche d’ailleurs dans ces quelques pages rédigées au courant de la plume que des impressions, sans aucune prétention à la rigoureuse exactitude des dates, sans aucun effort pour être complet ou à plus forte raison pour faire œuvre de critique ; j’essayerai seulement de dire de mon mieux ce que j’ai vu pendant quarante années de vie constante avec des amateurs non moins profondément que moi séduits par l’art qui se découvrait à nos yeux et non moins ardents à s’en approprier les reliques.
S’il est vrai qu’un grand amour débute parfois par l’antipathie, j’étais destiné à devenir japonisant fanatique. En effet, le japonisme commença, si j’ose le dire, par m’horripiler. Je ne m’étais pas laissé prendre aux grâces propagandistes de la Maison d’un Artiste, que Goncourt publiait au moment de ma vingtième année (1881), et quand, deux