sentit à vous ouvrir un tiroir, à vous apporter une boîte poussiéreuse qu’il tirait de dessous son lit, les plus admirables pièces apparaissaient, recherchées avec le goût le plus raffiné, épreuves d’essai de Daumier ou laques japonais, céramiques musulmanes ou poteries coréennes ; nul n’a plus aimé et mieux goûté que lui l’art qui nous passionnait. Et me sera-t-il permis de me souvenir que, dans une vieille maison du quai de Béthune, un autre amateur, ami de tous ceux-là, s’était plu à rassembler poteries, laques, gardes, plats de Damas, dessins et peintures modernes, devant lesquels quelques-uns s’arrêtaient parfois avec plaisir ?… Hélas ! cette revue n’est presque plus, après si peu d’années, qu’un appel des morts, mais qu’ils jouirent de tant de belles choses et combien leur vie était embellie par ce Japon qu’ils avaient découvert !
Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/42
Apparence