tantôt d’une profondeur de mysticisme insoupçonnée, et ces kakémonos, saints bouddhiques sur fond d’or ou paysages à l’encre de chine d’un incomparable lyrisme. Une Histoire de l’Art Japonais, rédigée par des spécialistes nippons, expliquait ces trésors au grand public. L’effet en fut considérable même sur les non-initiés ; quant aux amateurs, quelques articles de Hovelacque dans la Gazette des Beaux-Arts et de Claude Maître dans la Revue d’Art Ancien et Moderne en crièrent l’enthousiasme. Le vrai Japon leur était enfin révélé ! Hélas ! l’Exposition n’eut qu’un temps, les chefs-d’œuvre repartirent pour leurs lointaines demeures et on ne les revit plus, car nous n’avons pas été nombreux, quelques années après, à admirer ceux que le Gouvernement Impérial avait consenti de nouveau à prêter, cette fois à l’exposition anglo-japonaise de Londres ; Migeon, Isaac et
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