ans plus tard, Ary Renan montra une sélection de ce que les collections japonaises de Paris avaient réuni de plus attrayant, je me refusai net à honorer la Galerie Georges Petit de ma visite. C’était assez sot, je le confesse, et pourtant, à y penser, je comprends aujourd’hui mon dédain et peut-être même l’excusé-je. Certes plusieurs des premiers adeptes du japonisme étaient des amateurs d’un goût particulièrement raffiné. À peine le Japon apparu à l’horizon, Philippe Burty y était venu par réaction contre la banalité de l’art appliqué du second empire ; les Goncourt y avaient vu un frère de ce XVIIIe siècle français qu’ils avaient redécouvert ; Gonse se réjouissait des nouveautés qu’il apportait, cependant que des artistes comme Bracquemond s’en appropriaient le naturalisme à la fois aigu et décoratif, et qu’un Claude Monet y retrouvait certaines des formules
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