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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/58

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épuiser la matière ; Bing répondait, mais en faiblissant, se demandant, anxieux, si l’ordre de rachat de Mme Gillot impliquait si incroyable folie ; enfin il lâcha à 50.000. Nous avions suivi la lutte haletants ; jamais pareil prix n’avait été imaginé… On en a vu bien d’autres depuis. Reconnaissons d’ailleurs que tous n’étaient pas de telle grandeur et qu’à le bien prendre, la plupart semblent aujourd’hui plus que médiocres ; on eut pour quelques cent francs les rares laques archaïques de Hayashi ; le Louvre acquit au même prix les masques antiques dont il a constitué une série unique en dehors du Japon, et le beau Kakémono de Hiroshigé, Les Bords de la Soumida, fut adjugé à la Société des Amis du Louvre pour deux cents francs. Conscient de l’intérêt que ces inoubliables séances auraient un jour pour nous, Hayashi avait chargé son ami, le dessinateur Renouard, d’en garder le