du jeune Japon nous avaient-ils tourné la tête ? Je ne sais, en tout cas la plupart d’entre nous ne parlaient de la Chine qu’avec un sourire dédaigneux ; M. Paléologue, le futur ambassadeur, auteur d’un très bon livre sur l’Art Chinois, qui s’étonnait un jour de notre exclusivisme, reçut de moi une déclaration dans les règles sur l’incontestable supériorité du Japon, et rien de ce qui était chinois ne franchissait le seuil de nos collections. Seuls Alexis Rouart, Isaac de Camondo et Gonse faisaient exception. En vérité notre zèle de néophytes, je dois le reconnaître aujourd’hui, était assez maladroit et nous perdîmes de grandes joies à nous détourner. Mais tout cela allait changer.
Hayashi était trop foncièrement japonais pour ignorer la grandeur de l’art chinois ; assurément la porcelaine décorée ne le touchait guère, mais je l’entendis souvent dire :