le Japon que Bing était venu à l’Art nouveau : on sentait le parfum japonais dans les premiers essais des jeunes décorateurs qu’il nous présentait. Mais, après les séductions de la grâce, la force allait reprendre ses droits ; de même que le règne de Cézanne et de Gauguin succédait à celui de Cl. Monet, la primauté de Ruhlmann à celle de Gaillard, l’ancienne Chine, toute de noblesse et de sérieuse grandeur, devait l’emporter sur le Japon. Ceux qui servaient d’intermédiaires entre l’Extrême-Orient et nous le comprirent instinctivement. Mme Langweil, seule survivante des grands marchands du début, n’y eut pas de peine ; dans son rez-de-chaussée du boulevard, elle avait toujours eu un coin chinois ; il lui suffit de l’agrandir, et cet agrandissement coïncida avec son installation dans le bel hôtel de la place Saint-Georges, où elle ne tarda pas à attirer tout ce qui, dans la société
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