parisienne, se piquait de goût et de raffinement ; sa bonne grâce et sa dextérité furent pour beaucoup dans la mise à la mode du chinois. Si Bing avait vécu, il n’eût pas manqué de s’y faire aussi ; son fils Marcel, qui, lui mort, prit sa place, était encore plus fin que lui, et une culture artistique singulièrement étendue avait ouvert son esprit à l’intelligence des chefs-d’œuvre de tous les pays ; tout en gardant par tradition de famille l’amour du Japon, il ne comprit pas moins la Chine et quelques-uns des plus beaux objets qui en sortirent passèrent par ses mains. Aussi bien n’hésitait-il pas à les aller chercher sur place ; plusieurs fois il fit le voyage d’Extrême-Orient, tantôt s’attardant au Japon, quand une grande vente y était annoncée, comme celle du temple de Nishi-Honganji, dont le trésor fut en partie dispersé aux enchères pour payer les dettes de jeu d’un
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