mauvais, de l’excellent et du pire, j’embrassais tout le Japon dans une même et fort imprudente réprobation. Et peut-être mon cas n’était-il pas isolé.
On a raconté souvent qu’après la révolution de 1868, le Japon s’était vidé de ses trésors ; les incroyables richesses d’art accumulées pendant des siècles par les grands daïmios auraient été pillées, les temples vidés ; tout ce qui avait échappé à la guerre civile se serait évanoui plus tard, quand les modes européennes avaient pénétré le pays, et le bénéficiaire de tout ce branle-bas aurait été l’Europe, où aboutissaient fatalement — l’Amérique n’étant pas encore née à la curiosité — les chefs-d’œuvre sur qui les trafiquants faisaient main basse. Les marchands avaient beau jeu à propager une si belle histoire, puisque personne n’y allait voir, et le plus petit amateur de Paris pouvait se flatter, si le cœur lui en