de chez nous. Le goût chinois, lui, fut tout de suite international. Les raisons en sont assez complexes et je ne chercherai pas à les démêler ; il faut noter pourtant le grand courant qui avait porté aux environs de 1900 les missionnaires scientifiques de tous les pays à la découverte de l’art chinois des hautes époques. Les nôtres y prirent une belle part ; Édouard Chavannes fut parmi les premiers ; ses travaux sur la sculpture chinoise demeurent classiques, et Paul Pelliot, sans oublier le commandant Lartigue, reste son glorieux successeur ; en Angleterre, ce fut sir Aurel Stein ; en Allemagne, Grunwedel et von Le Coq ; plus tard, en Suède, Siren, Arne et Andersson ; Umehara, au Japon, et Kozlof, en Russie. Leurs découvertes firent grand bruit ; curieux des civilisations ainsi révélées, des écrivains comme E. Hovelacque, puis A. Bonnard, partirent, et rapportèrent de
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