belle floraison d’art d’Extrême-Orient éclose en Allemagne. C’est naturellement par le Japon que Berlin avait commencé jadis ; le Kunstgewerbe Museum s’était tenu longtemps assez à l’écart, sauf pour l’estampe dont mon vieil ami le professeur Jessen avait formé à la Bibliothèque une jolie série, quand Bode, qu’on trouve à l’origine de toutes les initiatives utiles, ayant visité à Fribourg la collection formée par Grosse, s’enthousiasma ; il facilita une mission au Japon de Grosse et y envoya, muni de suffisants crédits, un jeune attaché, le Dr Kümmel. En quelques années, de très belles choses furent acquises et on les vit pour la première fois, mêlées à celles des amateurs, à une exposition organisée par M. Kümmel, en 1910, à l’Académie. L’effet en fut grand, et, comme dès lors les extraordinaires fresques rapportées de Tourfan par la mission von Le Coq étaient arrivées, l’idée
Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/93
Apparence