naquit de fonder à Berlin un musée asiatique, où seraient réunies toutes les séries musulmanes, japonaises et chinoises ; Bode travailla de toute son énergie à la réaliser, toutefois la guerre qui survint suspendit les travaux déjà commencés et ils ne purent être repris. Ce n’est pourtant pas que le mouvement qui entrainait musée et collectionneurs fût arrêté ; il allait même s’élargir, car la Chine, qu’ils avaient envisagée d’abord avec quelque défiance, ne tardait pas a se révéler à eux aussi brillamment que le Japon ; l’exposition de 1929 lui fut exclusivement consacrée et, en face des trésors que l’étranger avait envoyés, elle montrait des chefs-d’œuvre réunis par des mains allemandes. La sélection sévère faite par le Dr Kümmel parmi les objets que lui avaient proposés les amateurs ne permettait peut-être de se faire qu’une idée assez approximative de la valeur réelle de leurs col-
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