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peut admirer de près les princesses du sang, et quelquefois même voir l’impératrice en personne.

Quelle que soit l’intention qui a présidé à la fondation de la Croix-Rouge et les méthodes employées pour recueillir des fonds, le résultat n’en est pas moins digne d’éloges.

L’argent a été employé de la manière la plus judicieuse. Laissant au service de santé militaire le soin d’assurer le fonctionnement des ambulances sur le théâtre de la guerre, la Société a su se borner au rôle moins glorieux mais tout aussi utile d’organiser les secours aux blessés sur le territoire même du Japon. C’est ainsi que depuis le début de la campagne actuelle, elle concourt à l’évacuation par mer des blessés et des malades et les répartit entre les hôpitaux qu’on a ouverts dans tout le pays pour les recevoir.

Pour le transport par mer, la Croix-Rouge dispose de deux navires-hôpitaux grâce à une convention passée avec la « Nippon-Yousen-Kaïcha » ; ces bateaux le Hakouai-Marou et le Kosaï-Marou peuvent contenir chacun deux cent huit malades. En outre, la Société envoie des médecins et des infirmiers à bord des navires-hôpitaux de l’armée et des transports employés pour ramener les blessés ; ce personnel soulage le service des médecins militaires et a donné entière satisfaction.