phénomène par l'hypothèse d'un pareil corps céleste, et rencontrer assez juste. — A la vérité, il n'est pas possible de voir dans le soleil (le sursensible) sans percevoir; maison peut très-bien le voir d'une manière réfléchie (par la réflexion de la raison illuminant l'âme moralement), et même suffisamment au point de vue pratique, comme le faisait Platon l'ancien. Au contraire, les néoplatoniciens « ne nous dounent certainement qu'un soleil de théâtre, » parce qu'ils veulent nous faire illusion par des sentiments (pressentiments), c'est-à-dire par quelque chose de purement subjectif, qui ne donne aucune notion de l'objet, pour nous attirer par la présomption de la connaissance d'un objectif transcendant. — Le philosophe sentimentaliste qui platonise de la sorte est inépuisable en expressions figurées, destinées à faire comprendre ce pressentiment; par exemple : « appro· » cher de si près la sagesse divine qu'on peut enten-» dre le frôlement de sa robe. » Il n'est pas moins fécond dans l'éloge de l'art par le faux Platon : « puisque s'il ne peut lever le voile d'Isis, il sait du » moins le rendre si léger, qu'on peut pressentir la di « m vinité qu'il recouvre. » Quel est le degré de cette finesse du voile, c'est ce qu'on ne nous dit pas; mais il reste probablement assez épais pour qu'on puisse faire ce qu'on veut du fantôme : car autrement il y aurait vision ; ce qui devait être évité.