Page:Kant-Mélanges de Logique (trad. Tissot), 1862.pdf/462

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scientifiquement^ du moine avec clarté, afin qu'il soit assuré de l'autorité de la raison qui lui commande* et de celle de ses ordres mêmes. La théorie va jusque là, — Si maintenant je suppose un homme qui se de­mande : Qu'est-ce qui fait en moi que je puis sacrifier les attraits les plus intimes de mes appétits, et tous les désirs qui procèdent de ma nature, à une loi ?? ne me promet aucun avantage en retour, qui ne me menace d'aucune peine en cas de transgression; à une loi que j'honore d'autant plus même qu'elle est plus stricte et qu'elle offre moins en compensation? Cette question excite Ta me entière par l'admiration qu'occasionne la grandeur et la sublimité des dispositions intérieures de l'homme, comme par rimpéaétrabiiitédu mystère qui la recouvre (car la réponse : c'est la liberté, seraiL tautologique, parce que la liberté est précisément le ce spectacle, ni d'admirer en soi-même une puissance qui ne cède à aucune puissance de la nature ; et cette admiration est tout juste le sentiment produit parles idées, sentiment qui pénétrerait profondément dans Tàme, et ne manquerait pas de rendre les hommes moralement meilleurs, si, en sus de renseignement de la morale dans les écoles et dans les chaires, les docteurs s'attachaient d'une manière particulière à l'exposition fréquente de ce mystère.

Il s'agit donc ici de ce qui manquait à Archimède,