Page:Kant - Éléments métaphysiques de la doctrine du droit.djvu/424

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peuple tire d'une offense qu'il a reçue du peuple a»0 autre État ou les représailles! (reioruo) dont a use en­vers lui, sans chercher à en obtenir une réparation (par des moyens pacifiques). Il y a, sous le rapport de la formalité, de la ressemblance entre ces repré­sailles et une guerre qui éclate sans déclaration s préa­lable ; car, si l'on veut trouver quelque droit dans l'état de guerre f il faut admettre quelque chose d'analogue à un contrat, à savoir Vacceptation de la déclaration de l'autre partie, de telle sorte qu'il soit bien con­staté que les deux parties veulent chercher leur droit c c cette manière. SLVII. Le droit dans la guerre est justement celui qui, dans le droit des gens, présente le plus de difficultés, même lorsque Ton ne veut que s'en faire une idée, et conce­voir, sans tomber en contradiction avec soi-même, une loi dans cet état en dehors des lois * (inter arma silent leges), cette loi fût-elle de faire la guerre d'après des principes tels qu'il soit toujours possible de sortir de cet état de nature des peuples (dans leurs rapports extérieurs) et d'entrer dans un état juridique. Nulle guerre entre États indépendants ne peut avoir un caractère pénal * (bellum punitivum). En effet, la punition n'est possible que de la part d'un supérieur (imperantis) vis-à-vis d'un inférieur (subditum); or ce rapport n'est pas celui des États entre eux. La guerre

1 WideriergeUung. — · Kriegsankùndivwtg. — *I* diêttm gutittoten Zustande. — * Strafktïeg.