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284 DES CARACTÈRES.

tre (suivant la beauté ou la laideur), ne peut servir de règle à la sagesse, qui a pour but objectif l'existence du beau ou du laid revêtus de certaines qualités naturelles (but que nous ne pouvons absolument pas apercevoir), pour faire entrer dans l'homme ces deux choses hétérogènes, comme unies dans une seule et même fin. De la tendance de la nature à la physio^nomonle. Si bien recommandé que puisse être auprès de nous celui auquel nous devons accorder notre confiance, nous en étudions cependant la figure et sur; tout les yeux pour chercher ce que nous en pouvons avoir à craindre. C'est là un penchant naturel; et suivant que quelque chose nous repousse ou nous attire dans son extérieur, nous nous décidons sur le parti que nous avons à prendre, ou nous réfléchissons avant de connaître sa moralité. Il est donc certain qu'il y a une caractéristique physiognomonique, mais qui ne pourra jamais devenir une science, parce que le propre d'une forme humaine, qui trahit certaines inclinations ou certaines facultés du sujet perçu, ne peut être comprise par voie de description d'après des notions, mais par voie de peinture et en la livrant à l'intuition ou en l'imitant : de cette manière, la forme humaine en général est soumise dans ses variétés à un jugement critique, variétés dont chacune doit révéler une propriété intérieure particulière de l'homme interne. Depuis les caricatures de têtes humaines par Baptiste Porta, caricatures qui représentent des têtes

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