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surtout Blumenbach les ont décrits, ils sont plutôt l'objet de la géographie physique que de l'anthropologie pratique. Mais un point qui tient le milieu entre ces deux-là, c'est l'observation suivante : le front de l'homme, même chez nous, est ordinairement/^/, et celui de la femme plus arrondi.
Quant à la question de savoir si une verrue (Hugel) sur le nez indique un railleur; — si le propre de la figure des Chinois, dont on dit que la mâchoire dépasse un peu la supérieure, est un indice de leur opiniâtreté, ou si le front des Américains, qui est garni de cheveux des deux côtés, est un signe de faiblesse d'esprit, etc., ce sont là des conjectures qui ne permettent qu'une interprétation incertaine.
Il n'y a rien de nuisible à un homme, même au jugement des femmes, d'être un peu défiguré par le teint ou par les cicatrices de la petite-vérole, et d'en être devenu moins agréable ; si la bonté d'âme brille dans ses traits, et que son regard laisse voir en même temps l'expression d'une activité tranquille dans la conscience de sa force, il peut toujours être aimé et aimable, et passer généralement pour tel. — On en plaisante, ainsi que de son amabilité (per antiphrasin), et une femme peut être fière de posséder un tel mari. Une semblable figure n'est pas une caricature; une caricature est l'incorrection volontairement exagérée
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