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AVANT-PROPOS DU TRADUCTEUR


page 12), mais quelquefois aussi de cette clarté logique à laquelle il pense avoir suffisamment pourvu. Une traduction française peut remédier, au moins jusqu’à un certain point, à ce dernier défaut. Aussi ne me suis-je pas fait scrupule, non-seulement de couper et de dégager des phrases trop longues et trop enchevêtrées, mais même de changer au besoin des liaisons qui exprimaient mal le rapport des idées. Je ne l’ai fait d’ailleurs que dans les cas absolument nécessaires, et de manière à ne jamais me départir de la règle que je m’étais tracée.

Cette traduction reproduit, comme il était juste, la seconde édition que Kant a donnée de son ouvrage en 1787 ; mais j’ai, en des notes placées au bas des pages, indiqué les changements faits par l’auteur, ou rétabli dans leur forme primitive les passages modifiés. Deux morceaux seulement de la première édition ont dû être rejetés, à cause de leur étendue, à la fin du second volume. Le lecteur a ainsi à la fois sous les yeux les deux éditions, et il lui est aisé de se rendre compte des différences qui existent entre elles. Le volume que j’ai annoncé plus haut et qui, je l’espère, ne tardera pas à paraître, achèvera de lui fournir les moyens d’étudier à fond le monument de Kant, en même temps qu’il lui soumettra mes propres appréciations.


Genève, 15 Août 1869.


Jules Barni.


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