Page:Kant - Prolégomènes à toute métaphysique future, trad. Tissot, 1865.djvu/313

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L’occasion de cet écrit est dans l’anniversaire dont je puis par conséquent me dispenser de parler longuement. La question dont il s’agit ici, fit, comme de raison, quelque bruit, dès qu’elle fut mise au concours. Trois hommes de mérite, Messieurs Schwab, Reinhold et Abicht, se partagèrent le prix, et leurs mémoires sur ce sujet sont entre les mains du public, depuis 1796. Comme chacun d’eux suit généralement dans cet examen une marche qui lui est propre, Kant s’en est également frayé une à lui, et même la plus originale, la seule toutefois qui fasse pressentir que s’il eût dû prendre cette question pour objet de sa réponse, il l’eût choisie.

Il existe trois manuscrits de ce mémoire, mais aucun, chose regrettable, n’est complet. J’ai dû prendre dans l’un la première moitié de cet écrit jusqu’à la fin de la première période (stadium) ; un autre m’a donné la dernière moitié, depuis le commencement de la deuxième période jusqu’à la fin du mémoire. Chacun de ces manuscrits contenant un autre travail de la matière donnée, et même avec de légères diver-