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EN GÉNÉRAL.


pèce si particulière qu’elle ne produit d’elle-même aucune connaissance (ni théoritique ni pratique) et que, malgré son principe a priori, elle ne constitue pourtant pas une partie de la philosophie transcendantale comme science objective, mais forme seulement le lien entre deux autres facultés de connaître (l’entendement et la raison) ; il m’est permis alors, dans la détermination des principes d’une faculté qui, comme celle-ci, n’est point susceptible d’une théorie, mais seulement d’une critique, de m’écarter de l’ordre partout ailleurs nécessaire, et de la faire précéder d’une courte introduction encyclopédique, non pas au point de vue du système des sciences de la raison, mais seulement pour la critique de toutes les facultés de l’âme déterminables a priori, en tant qu’elles forment dans leur ensemble un système dans l’esprit, et d’Unir de cette façon l’introduction propédeutique à l’introduction encyclopédique.

L’introduction du jugement dans le système des facultés pures de connaître par notions repose tout entière sur son principe transcendantal propre, à savoir, que la nature, dans la spécification des lois transcendantales de l’entendement (dans les principes de sa possibilité comme nature en général), c’est-à-dire dans la diversité de ces lois empiriques, procède suivant l’idée d’un svstème de la division de ses lois, dans l’intérêt de la possibilité de l’expérience comme système empirique. — Ce procédé fournit d’abord la notion d’une légalité objectivement contingente, mais subjectivement nécessaire (pour notre faculté de