Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome IX, 1825.djvu/250

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1572. confié à la Reine ne doit jamais être divulgué. À la vérité les circonstances sont changées aujourd’hui ; toutefois, en cas de besoin, j’ouvrirai mon âme à Élisabeth, ma bien-aimée sœur, avec une confiance absolue. » C’est-à-dire qu’après la destruction de ses prétendus ennemis domestiques, il ne songeait plus à se réfugier à Londres. Jenkinson, ayant donc obtenu pour les marchands de sa nation une autorisation nouvelle de commercer en Russie, proposa d’établir à Astrakhan un comptoir pour les échanges de marchandises avec la Perse et de construire des magasins à Kolmogore. Il demanda ensuite,

1o. Qu’on laissât aux artistes et ouvriers anglais qui se trouvaient à Moscou pleine liberté de retourner dans leur patrie ;

2o. Qu’il fût tenu compte aux négocians anglais de la valeur des marchandises par eux fournies à crédit à plusieurs gentilshommes du tzar suppliciés ;

3o. Que le montant des pertes à eux occasionnées par l’incendie de Moscou, leur fut également remboursé.

Il paraît que ces diverses réclamations furent désagréables au tzar. Il répondit que les étrangers étaient maîtres d’habiter ou de quitter la