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1584. 4o. « Celui qui ferait un faux contrat de vente d’un homme libre doit être puni de mort. »

5o. « Un prisonnier de guerre peut devenir esclave, mais la mort de son maître l’affranchit : quant à ses enfans, ils restent toujours libres, à moins qu’il ne se soit marié à une esclave, ou qu’il ne se soit vendu par contrat : les étrangers qui ont embrassé le christianisme peuvent se faire esclaves, toutefois en le déclarant au trésorier du tzar, et dans le cas où ils ne seraient pas au service de la couronne. »

6o. « Pour le paiement d’une dette de 100 roubles, on accordera le délai d’un mois, et celui de deux à un homme au service de la couronne ; ce terme expiré, le débiteur inexact est livré en personne au créancier jusqu’à ce qu’il se rachète, sans néanmoins que cela puisse devenir esclavage à vie. »

Cette poursuite pour dettes se nommait pravége : voici comment elle se faisait : un agent de police amenait le débiteur nu-pieds, dans la rue, à la porte de la chambre de justice, et, pendant la durée de la séance, il le frappait sur le pied avec une verge : quelquefois il ne le faisait que pour la forme jusqu’au moment où les juges retournaient dans leurs maisons. Cet