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l’époque de l’institution de l’Opritchnina appartenait encore au prince Vladimir Andréiévitch) et y établit son séjour ; quant à l’autre part (celle du tzar Siméon) il l’appela commune. » Siméon de Kazan, selon les Annales contemporaines de Moscou, mourut en automne de 1565. « Le 26 août, dimanche, est décédé Édigher, tzar de Kazan, ayant reçu dans le baptême le nom de Siméon Kassaevitch ; il fut inhumé au monastère de St.-Michel, dans l’église de l’Annonciation, du côté méridional. » Nous avons eu un autre tzar Siméon, fils de Bekboulat, celui de Kassimof, mais bien postérieurement : en 1572, il se nommait encore Sahim Boulat (V. Bibliothèque des Antiquités russes, t. VIII, p. 433) ; il n’est appelé du nom de Siméon que depuis 1573 (voyez ibid. p. 459), après avoir, vers cette époque, embrassé le christianisme. Margeret ajoute que Jean vint même couronner Siméon, en lui cédant son trône comme à un tzar, et ne se réservant que le titre de grand-duc. Fletcher appelle Siméon grand-duc, racontant qu’après avoir été élevé au trône par Jean, il ôta aux évêques et aux monastères tous leurs titres de propriétés sur les terres, au grand mécontentement du clergé ; que Jean ayant de nouveau repris le pouvoir de tzar, leur restitua ces titres, mais qu’il se réserva quelques terres et prit encore aux monastères une somme bien plus considérable pour prix de la grâce qu’il leur accordait. (Voyez État de l’Empire de Russie, par Margeret, p. 16, et. Fletcher, of the russe common wealth, p. 43.)

Jean, selon le rapport de Taube et Kruse (p. 186), voulait que son fils cadet héritât de l’Opritchnina et son fils aîné du gouvernement des communes.

(9) Voyez Taube et Kruse, p. 197—202. Ils nomment