Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/127

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grand nombre d’électeurs, que les amis de l’Autriche et de la Suède, honteux de leur minorité, se joignirent aux nôtres. Mais cette victoire éclatante du parti Russe resta sans effet quand on en vint aux conditions.

Le 4 août, Le Clergé, les Sénateurs et les Nobles des deux États réunis, reçurent, avec de grands honneurs, Godounoff et Troëkouroff, dans l’Enceinte des Chevaliers ; ils écoutèrent les propositions de Fédor, et désirant de plus amples explications, ils choisirent quinze seigneurs, parmi le clergé et les laïques, qui devaient se réunir à cet effet avec nos ambassadeurs, à Kameneten, près de Varsovie. Là, au grand étonnement de Godounoff et de Troëkouroff, ils leur firent ces questions inattendues : Le Tsar réunira-t-il la Russie au Royaume, comme la Lithuanie s’est réunie à la Pologne, pour toujours et indissolublement ? Adoptera-t-il la religion catholique romaine ? Obéira-t-il au lieutenant de Saint-Pierre ? Se fera-t-il couronner Roi et recevra-t-il la Communion dans une église latine, à Cracovie, des mains de l’Archevêque de Gnésen ? Sera-t-il à Varsovie dans dix se-