Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/156

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l’amitié fallacieuse des Infidèles, était le bouclier le plus sûr de la Chrétienté ; et que le Khan, si redoutable à la puissance de Sigismond, n’osait offenser, ni par ses actions ni par ses discours, Fédor qui avait à son service plus de deux cents Princes et Mourzas de Crimée. Quoique les Ambassadeurs ne témoignassent plus d’arrogance, ni d’insolence, comme ils l’avaient fait du temps d’Étienne, ils n’acceptèrent pourtant pas notre proposition modérée : « De conserver chacun ses possessions naturelles ». Nouvelle trève avec la Lithuanie. Ayant épuisé tous les moyens de persuasion, le 1er. janvier 1591, le Tsar appela au Conseil, le Clergé, les Boyards, les Dignitaires et résolut, de ne faire que confirmer et prolonger encore pour douze ans, la trève conclue à Varsovie, avec la nouvelle clause que les Suèdois ne nous feraient pas la guerre, ni nous aux Suédois pendant l’espace d’un an. Fédor, se conformant à l’ancien usage, prêta serment de remplir la convention, et envoya l’Okolnitchii Soltikoff recevoir à son tour le serment réciproque de Sigismond.

Tandis que la Russie n’avait plus d’enne-