Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/188

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la Messe et se promena dans la cour ; samedi, également après la Messe, il se promena dans la cour avec sa gouvernante, sa nourrice, la femme de charge, les jeunes enfans Boyards ; il commença à jouer avec eux, un couteau à la main, et, dans un nouvel accès d’épilepsie, il se perça la gorge. Il se débattit long-temps à terre et enfin expira. Dmitri, qui était depuis quelque temps atteint de cette maladie, avait déjà antérieurement blessé sa mère ; un autre jour, il avait rongé la main de la fille d’André Nagoï. La Tsarine, ayant appris le malheur arrivé à son fils, accourut et commença à battre la gouvernante, en disant qu’il avait été assassiné par Volokhoff, Katchaloff et Daniel Bitiagofsky, dont pas un seul n’était présent. Mais la Tsarine et son frère Michel Nagoï, qui était ivre, ordonnèrent de les massacrer, de même que le diak Bitiagofsky, sans qu’ils fussent coupables, uniquement parce que cet homme dévoué ne satisfaisait point à l’avarice des Nagoï et ne leur donnait pas d’argent au-delà de l’ordonnance du Tsar. Michel Nagoï ayant appris que des dignitai-