Page:Karamsin - Histoire de l'empire de Russie, Tome X, 1826.djvu/212

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et dans les pays étrangers, que le Tout-Puissant ne lui avait accordé la victoire que par la valeur et les talens de Boris. Ce favori de la gloire et du Prince, brilla donc de tout l’éclat que donnent les exploits militaires, aux yeux d’un peuple guerrier que tant de dangers et d’ennemis menaçaient encore. À la place où l’armée avait été retranchée, près de Moscou, on fonda une église en pierre, dédiée à la Vierge, Convent de Donskoï et un couvent nommé Donskoï, du nom de la Sainte Image qui avait été portée par Dmitri au camp de Koulikoff, et par Godounoff à la bataille de Moscou. Pour préserver désormais la capitale, d’une nouvelle invasion des Barbares, on entoura tous ses faubourgs de murailles en bois, surmontées de tours élevées.

Mais le triomphe de Boris, les festins de la Cour et de l’Armée, les grâces et les dons du Tsar, se terminèrent par des tortures et des supplices. Calomnie contre le Régent et sa vengeance. On rapporta au Régent qu’il avait couru des bruits déshonnorans pour lui dans les villes de province et surtout à Alexin. Ces bruits répandus par ses ennemis, étaient au moins absurdes. On disait, que c’était lui qui