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Morosoff, où il est dit que Fédor eut une agonie de 12 jours.

(208) Dans les Livres des Degrés de Latoukhin et dans d’autres, il est dit, que Fédor avait nommé pour son successeur Fédor Nikititche Romonoff. — Pétréjus (p. 263), copiant Bär, conte la fable suivante : « Sur la question des Boyards, qui devrait régner en Russie ? Fédor répondit en mourant : Celui auquel, dans le dernier moment de ma vie, je remettrai le sceptre, et il le donna à Fédor Nikititche Romanoff. Mais celui-ci voulut transférer cet honneur à son frère Alexandre, Alexandre à son frère Ivan, Ivan à son frère Michel, Michel à quelque autre Boyard. Le Tsar, perdant patience, jeta le sceptre par terre, en s’écriant : règne donc qui voudra ! C’est alors que Godounoff s’en saisit et devint Souverain ».

Les Livres du Rosrède et les Listes du service des Dignitaires (Bibliothèque Russe, t. XX, p. 66), disent que Fédor transféra le sceptre à son épouse ; c’est ce que confirment le Patriarche Job (Annales de Nikon (t. VII, p. 352), David Chitrée (V. de Thou, Histoire Universelle, livre CXX, p. 177), et l’envoyé Autrichien, Michel Schille ou Schelle (Collection, etc., de Wichmann, t. I, p. 447). Voici encore un témoignage des plus véridiques : Dans l’acte de l’élection au Trône Moscovite, non-seulement de Godounoff, mais encore dans celui de Michel Fédorovitche, il est dit (V. Bibliothèque Russe, t. VII, p. 136) : « Fédor Ivanovitche laissa la souveraineté de tous ses états à la Tsarine Irène Fédorovna, et recommanda son âme au Patriarche Job… et à son cousin