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éclatante victoire : la tranquillité, la sécurité et l’honneur. Les Russes, dit l’Annaliste, espéraient que tout le règne de Boris ressemblerait à son commencement, et ils lui prodiguaient sincèrement leur reconnaissance et leurs louanges.

Une partie de l’armée resta en observation sur l’Oka, une autre se dirigea vers les frontières de la Lithuanie et de la Suède, et la plus grande partie fut licenciée ; mais tous les principaux Officiers se hâtèrent de suivre le Souverain dans la capitale.

Un nouveau triomphe y attendait Boris : toute la population de Moscou alla à sa rencontre, comme elle était venue naguère à celle d’Ivan conquérant de Kazan ; Discours du Patriarche. le Patriarche le harangua en ces termes : « Élu du Seigneur et chéri par lui, grand Monarque, nous voyons ta gloire et tu en rends hommage à l’Eternel seul ; nous joignons nos actions de grâces aux tiennes : mais après l’heureuse issue de cette mémorable campagne, partage aussi notre joie et notre reconnaissance. L’Empire, est demeuré intact, la vie, les biens de tes sujets sont assurés, et l’ennemi