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uns et les autres apportant à l’appui de leur opinion des motifs fort sérieux. La question des droits d’auteur et des droits des héritiers vint encore compliquer l’affaire. Récemment, nous avons vu la même chose se répéter encore une fois[1]. Ce n’est qu’il y a deux ans que M. Aucante fit enfin paraître dans la Revue de Paris les lettres de George Sand à Musset et que MM. de Spoelberch, Clouard, Cabanès, Mariéton, Rocheblave et d’autres ont cité une série de fragments et d’extraits des lettres de Musset, parfois des lettres entières, et des passages du Journal de George Sand et de Pagello. Ni les lettres de Musset ni le Journal de George Sand n’ont été jusqu’ici imprimés en entier. Il nous faudra patiemment attendre l’an de grâce 1907, où les lettres de Musset verront peut-être le jour, ou quelque circonstance favorable qui permettra enfin aux deux illustres morts de faire entendre leur voix et de nous dire toute la vérité. Cette vérité, comme nous le voyons dès à présent, par les lettres de George Sand et autres documents, sera de son côté et non de celui de Paul de Musset.

Passons maintenant aux œuvres de George Sand et de Musset se rapportant à cet épisode de leur vie, œuvres écrites à Venise, ou à celles encore portant la trace de l’influence mutuelle qu’ils ont exercée l’un sur l’autre. Ces œuvres peuvent se diviser en :

1° Œuvres purement lyriques (Lettres d’un voyageur de George Sand, les Nuits, le Souvenir, Après la lecture d’Indiana[2], Lettre à Lamartine, À mon frère revenant

  1. Nous osons affirmer que nous avons lu tout ce qui a paru à ce sujet, en 1881, dans la presse française. C’est un tas incroyable de journaux et d’articles, dont seule l’énumération prend une place considérable dans notre liste bibliographique de tout ce qui a été écrit sur George Sand, qui se trouve en appendice à la fin de cet ouvrage.
  2. Paul de Musset a publié cette pièce dans la Revue des Deux-Mondes