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l’y trouva plus, comme on le voit par la lettre suivante :

« Cher George,

« Je suis venu jusqu’à Paris pour vous relancer ; jugez de mon désappointement en apprenant votre fuite. Ne pouvons-nous donc plus nous revoir ? Dans cinq semaines je quitterai Genève, pour aller à Naples. M[arie] aurait bien désiré vous faire l’hospitalité pendant une dizaine de jours au moins, avant de nous séparer pour si longtemps. Mais, comme je vous l’ai dit, je ne vous presserai plus d’accepter. Vous savez combien nous vous aimons et quel bonheur votre venue serait pour nous…[1] Enfin, espérons encore.

« Vous ne m’écrivez plus. Je ne sais nullement ce que vous devenez. Parlez-moi à cœur ouvert et longuement la prochaine fois que vous me donnerez de vos nouvelles. Il y a entre nous comme une solution de continuité qui m’afflige parfois. Ai-je tort ? Adieu. Je suis horriblement pressé par une multitude d’affaires qu’il me faut terminer avant vendredi (jour fixé pour mon départ).

« Adieu encore ; tout à vous fraternellement.

« F. Liszt. »

Paris, mardi matin.

Au verso : Madame George Sand.

La Châtre.

C’est bien à ces deux lettres que George Sand répond par ses lettres du 5 et du 25 mai — insérées dans sa Correspondance et adressées à Liszt lui-même et à la comtesse d’Agoult, qui avait décacheté la première lettre

  1. Des points dans l’original.