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CHAPITRE XIII
(1837-1838)


Le Monde. — Lettres à Marcie, Visite aux Catacombes. Luigi Calamatta. André, Simon, Jacques, Mauprat. — La fin de 1837. — Nouveaux malheurs. — Fontainebleau. — Félicien Mallefille. — Nérac. — L’hiver de 1837-1838. — Balzac. — l’abbé Georges Rochet. — Départ pour Majorque.


Nous avons parlé d’une manière fort détaillées des idées et des doctrines de Lamennais qui eurent une action indubitable sur George Sand, mais nous n’avons rien dit encore de ses relations personnelles avec l’abbé, le troisième personnage de ce triumvirat qui contribua à la transformation morale de George Sand entre 1830 et 1837.

Comme nous l’avons déjà dit, George Sand fit la connaissance de Lamennais, lors du procès d’avril. Il lui fut présenté par Liszt qui vint un jour chez elle, accompagné de Lamennais, et du petit Puzzi-Gohen. Dans le courant du printemps de 1835, l’abbé et George Sand se virent souvent, tantôt chez elle, tantôt chez Liszt[1]. Ensuite Lamennais partit pour la Bretagne, dans sa solitude de la Chenaie. Il invita George Sand à venir l’y voir en automne ; mais celle-ci, comme elle le dit dans l’Histoire de ma Vie [2] n’osa pas

  1. Voir plus haut.
  2. Histoire de ma Vie, t. IV, p. 376.