Page:Kempis - De l’Imitation de Jésus-Christ, traduction Brignon, Bruyset, 1718.djvu/208

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attaques de l’ennemi qui me presse.

Combattez fortement pour moi : reprimez la violence de mes passions, plus difficiles à dompter que les bêtes les plus féroces, afin que par vôtre grace, j’obtienne la paix, & que je vous louë continuellement dans votre véritable Sanctuaire, c’est-à-dire, dans une conscience bien pure.

Commandez à la tempête de cesser ; dites à la mer qu’elle s’appaise ; défendez à l’aquilon de souffler ; & incontinent tout sera calme.

Communiquez moi vôtre lumiere ; faites-moi connoître vôtre verite : car sans cela je serai toûjours comme une terre inculte & abandonnée.

Répandez sur moi vos benedictions ; faites couler dans mon cœur la rosée celeste ; inspirez-moi les sentimens d’une tendre devotion ; arrosez si bien cette terre seche, qu’elle soit capable de produire d’excellens fruits.

Relevez mon ame accablée du poids de ses pechez : faites qu’elle porte les esperances & ses affections audessus des choses visibles ; & que commençant à goûter les plaisirs du Ciel, elle se dégoûte de ceux de la terre.

Attachez-moi tellement à vous, que je n’aye que du mépris pour les douceurs passagéres, qui se trouvent