ginaires, qui passent vite, ainsi que le monde.
En quelque endroit que vous soyez, vous ne serez jamais bien, si vous n’avez l’esprit de ferveur ; & cette paix que vous allez chercher au dehors ne durera guéres ; si vôtre cœur n’a quelque chose de solide qui le soûtienne, c’est-à-dire, s’il ne demeure fermement attaché à moi.
Vous pouvez changer de demeure ; mais vous n’en serez ni meilleur, ni plus content.
Car à la premiere occasion, vous rencontrerez ce que vous fuyez, & quelque chose de pis.
Purifiez-moi donc, Seigneur, par vôtre grace : envoyez-moi vôtre Saint-Esprit, afin qu’avec son secours, je bannisse de mon cœur tous les vains soucis du monde, tous les desirs dereglez des biens perissables, soit grands, soit petits ; dans la pensée qu’ils passeront tous & que moi-même je passerai avec eux.
En effet, il n’y a rien de permanent sous le soleil : tout y est plein de vanité & d’affiction d’esprit[1].
O que celui-là est sage, qui considere attentivement cette grande verité, & qui en est convaincu !
Communiquez-moi, ô mon Dieu, vôtre sagesse celeste, afin que j’apprenne à vous chercher & à vous
- ↑ Eccl. 2. 11.