Page:Kempis - De l’Imitation de Jésus-Christ, traduction Brignon, Bruyset, 1718.djvu/360

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l’heureux jour, auquel vous deviez les recevoir en vôtre Royaume.

Ce qu’ils ont crû, je le crois ; ce qu’ils ont esperé, je l’espere ; & où ils sont parvenus, j’ose me promettre que j’y parviendrai avec votre grace.

En attendant je me conduirai par la foi, & animé par l’exemple de vos Saints, j’essayerai de suivre leurs traces.

J’aurai aussi pour ma consolation, & pour mon instruction les Livres sacrez, & ce qui est plus que tout cela, j’aurai võtre très saint Corps, qui dans mes infirmitez sera mon remede, & mon refuge dans mes afflictions.

Je sens en effet qu’il y a deux choses qui me sont très-necessaires en ce monde, & que sans elles une vie aussi miserable que celle ci, me seroit insupportable.

Les deux choses dont je ne puis me passer dans ce corps mortel, sont la nourriture & la lumiere.

Comme donc vous connoissez mes besoins, vous m’avez donné pour la nourriture du corps & de l’ame, vôtre Chair sacrée, & vous avez fait de votre divine parole un flambeau pour m’éclairer dans toutes mes voyes.

Sans ces deux choses, il me seroit impossible de bien vivre, puisque vôtre parole est la lumiere spirituel-