L’unique chose que je vous demande, & que je souhaite maintenant, c’est de m’unir intimément avec vous ; c’est de détacher mon cœur de toutes les choses créées ; c’est de m’apprendre à goûter de plus en plus les choses celestes & éternelles, & que je puisse me rendre digne de cette grace en communiant, & en vous offrant souvent le sacrifice de la Messe.
O mon Seigneur, quand serai-je entierement transformé, & comme absorbé en vous ? quand m’oublierai-je tout-à-fait moi-même, pour ne plus penser qu’à vous ?
Soyez en moi, afin que je sois en vous, & que de vous & de moi il ne se fasse qu’un même esprit.
Vous êtes véritablement mon bien-aimé, choisi entre mille[1], & c’est en vous que je veux me reposer, tant que je vivrai.
Vous êtes Roi pacifique, vous portez la paix & la joye par tout ; & hors de vous, il n’y a que peine, que douleur, que toutes sortes de maux.
Vous êtes un Dieu caché ; vous ne vous communiquez point aux impies ; tout vôtre entretien est avec les simples & avec les humbles[2].
O que vôtre esprit est doux[3], qu’il est aimable, Seigneur, qui pour faire voir la tendresse de vôtre amour en-