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et les conduisit dans les ruines factices d’un temple. Des colonnes tronquées, des chapiteaux brisés, l’apparence des ravages du temps, firent soupirer profondément un homme qui lisait dans ces tristes débris, ceux de sa propre grandeur. La faim pressait les deux fugitifs ; ils s’assirent sur un fût de colonne renversé, et firent usage de la corbeille dont Caroline s’était chargée. Caroline ne savait pas comment on parlait à un roi, environné de l’éclat du trône, et du faste d’une Cour ; aussi elle savait comment on parle aux malheu-