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qu’ils lui donnaient. Le froid de la mort se glisse en son sein et parcourt toutes ses veines ; elle demeure immobile, n’osant mesurer l’abîme dans lequel elle est plongée. Rien, rien dans l’univers, plus de pitié à implorer, plus de refuge, plus d’espoir ! Une soif ardente, une faim dévorante, et nul moyen de se procurer un remède à ces maux ! Retourner sur ses pas, rentrer sous ces sombres voûtes où sans doute elle avait tout perdu, elle n’en avait plus ni la force, ni le courage. Le soleil était caché sous des nuages épais ; bientôt l’infor-