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gés de les arrêter, sortirent par le jardin situé derrière la maison.

En effet, peu de temps après le départ des prisonniers, un commissaire de police et des agents se présentèrent à la demeure de Mme  Le Gris, restée seule, et ne pouvant se croire menacée.

Elle fut cependant arrêtée et reconduite immédiatement à la prison, où une de ses fidèles servantes, déjà nommée, Julie Langourla, l’accompagna pour ne plus la quitter au cours des diverses péripéties que je vais raconter.

Par une rouerie bien digne de ces intègres magistrats, le lendemain, dès la pointe du jour, Mme  Le Gris fut envoyée à Rennes, sous une escorte de gendarmes ; pour tromper le public, on affirma que les autres prisonniers l’y avaient devancée, par suite de leur appel en révision.

Mme  Le Gris passa une nuit seulement à la Tour-le-Bât ; conformément à des instructions parties de Saint-Brieuc, elle fut envoyée à Paris, d’où elle ne devait plus revenir, espérait-on, d’après les calculs perfides du clan républicain.

Elle fut enfermée au Temple, dans la chambre où l’infortunée princesse de Lamballe était demeurée captive.

Comment se produisit le revirement du Comité ré-