Page:Kerigant - Les Chouans - Épisodes des guerres de l’Ouest dans les Côtes-du-Nord, 1882.djvu/131

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la ville de Saint-Brieuc aurait été, dans la nuit du 27 octobre 1799, le théâtre de combats sanglants, acharnés. Nous savons cependant qu’il n’en fut rien. Le triste et encore trop nombreux catalogue énuméré plus haut prouve bien que, s’il y eut des résistances particulières, même des actes de courage, il ne put y avoir de combat dans l’acception du mot. L’histoire, mieux informée, espérons-le, portera un jugement plus éclairé sur un fait qu’on persiste, sans raison, à grossir outre mesure.

Les royalistes quittèrent Saint-Brieuc vers six heures du matin : les compagnons de Carfort prirent le chemin de Moncontour ; les autres se retirèrent en suivant les sentiers et les champs conduisant à Plaintel et à Saint-Carreuc. Une seule voie un peu praticable, celle de Saint-Brieuc à Lorges et Uzel, passant près de Quintin, existait dans cette direction ; les autres chemins étaient d’affreuses ornières, pouvant servir seulement aux bestiaux et aux chevaux. Cette route, faite par le duc d’Aiguillon, avait été jadis pavée, mais elle était devenue d’un accès difficile, et les Chouans ne la suivirent pas ; cela est prouvé.

    se révèle une haute érudition : l’Histoire des Évêchés de Bretagne. Il fut aussi le fondateur de la Société d’Émulation, qui continue d’exciter au milieu de nous l’amour du travail intellectuel et d’offrir un[sic] aide à tous ceux qui veulent s’y livrer.