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XVIIIe siècle, il prit fait et cause pour la Religion et l’Autorité Royale, dont la Révolution poursuivait la destruction avec un si cruel acharnement.

Considérant que la Religion Chrétienne fut la source première de la civilisation morale et matérielle dans le monde moderne, et que la Royauté Française en a été le bras et le[sic] fidèle interprète, selon les temps, il les défendit, au prix de sa fortune et de sa vie, jusqu’au dernier moment : il n’échappa à la mort que par miracle.

M. Garnier de Kerigant, François-Marie, naquit à Quintin (Côtes-du-Nord), le 16 avril 1762, de M. François Garnier de Kerigant et de Mme  Marguerite Surcouf, sœur du père de Robert Surcouf, un des intrépides marins dont s’honore la ville de Saint-Malo.

La famille Garnier, originaire des environs de Moncontour, est fort ancienne en Bretagne, comme l’indique l’histoire de la province ; son nom y figure dès le IXe siècle[1]. Elle n’a point, d’ailleurs, cherché à se prévaloir de ce passé.

Au commencement de la Révolution, elle était

  1. Voir la monographie de Garnier dans le 5e vol. du Nobiliaire Universel. — L’étimologie[sic] de la première syllabe de son nom, Gar ou Gwar, veut dire en breton guerre, défense, treillis. — Ses armes sont : « un treillisé de sable, cloué d’or, accompagné de roses de gueules, une dans chaque claire-voie. »