Page:Kindt - Pour se damner.djvu/91

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— Chut ! dit-elle en mettant un doigt sur ses lèvres, elle dort.

Sans parler, il joignit les mains avec un geste suppliant.

— Eh bien, ajouta-t-elle, c’est la princesse Schéhérazade.

— La princesse Schéhérazade ?

— Oui, c’est toute une histoire. Nous l’appelons la princesse Schéhérazade parce qu’elle a l’air d’une sultane des Mille et une nuits. C’est une pauvre fille qu’on a vendue dans son pays ; elle est venue en France on ne sait comment, et quelquefois elle consent à poser pour Jean. Mais ce n’est pas un modèle, s’empressa-t-elle d’ajouter à un mouvement de Paul. Il paraît que c’est une vraie princesse de là-bas ; elle arrive du sérail du sultan, je ne sais plus quel sultan, mais Jean vous expliquera peut-être cela, quoiqu’il n’aime pas en dire long sur la princesse ; il sera contrarié que vous l’ayez vue, mais enfin c’est fait, il n’y a plus à y revenir.