Page:Kipling - Du cran.djvu/230

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La Malle s’éloigna en pataugeant dans le noir, et Ottley s’empressa de lâcher sa vapeur et d’éteindre ses feux. Numéro Quarante avait assez fait pour ce soir-là.

« Curieux type, votre ami, dit le « subaltern », lorsque Numéro Quarante se tint vide et désarmée dans les eaux grossissantes. Qu’est-ce qu’on fait maintenant ? On nage ?

— Oah, non ! À dix quarante-cinq du matin qui vient, peut-être qu’il arrivera une machine de Purnool Road qui nous emmènera nord. Maintenant on va se coucher et dormir. Vous voyez qu’il n’y a pas de Serail Rajgara ? On pouvait prendre une tasse de thé ici au temps jadis.

— Oh, ma Mère, quel pays ! » dit le « subaltern », tout en suivant Ottley vers la voiture pour s’étendre sur la couchette de cuir.

Pendant les trois semaines qui suivirent Olaf Swanson ne parla d’autre chose à tout le monde que de son Vade-Mecum et du jeune Ottley. Ce qu’il dit de son bouquin, peu importe, mais les compliments d’un conducteur de malle sont choses à répéter, comme elles le furent, à gens de haute autorité, les maîtres de maintes machi-