Page:Kipling - Le Livre de la jungle, trad. Fabulet et Humières.djvu/168

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tournant sous le nez de Sea Vitch, plus vilaine et plus mal élevée ! Stareek !

Kotick reprit à la nage le chemin de Novastoshnah, laissant crier les mouettes. Mais il ne trouva au retour nulle sympathie envers son humble tentative de découvrir un lieu sûr pour les phoques. On lui dit que les hommes avaient toujours mené les holluschickies, cela faisait partie de la besogne courante, et que, s’il n’aimait pas à voir de laides choses, il n’avait qu’à ne pas aller aux abattoirs. Mais aucun des autres phoques n’avait vu la tuerie, et c’est ce qui faisait la différence entre lui et ses amis. De plus, Kotick était un phoque blanc.

— Ce qu’il te faut faire, dit le vieux Sea Catch, après avoir entendu les aventures de son fils, c’est pousser et devenir un grand phoque comme ton père, puis fonder une nursery sur la plage : et alors, ils te laisseront la paix. Dans cinq ans d’ici, tu devrais pouvoir te battre pour ton compte.

Même la douce Matkah, sa mère, lui dit :

— Tu ne pourras jamais empêcher les tueries. Va jouer dans la mer, Kotick.

Et Kotick s’en alla danser la danse du feu, son petit cœur très gros.