Page:Kipling - Le Livre de la jungle, trad. Fabulet et Humières.djvu/170

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sacres ; et Kotick se rappelait que là où les hommes sont déjà venus ils reviennent toujours.

Il fit route avec un vieil albatros à queue tronquée, qui lui recommanda l’île de Kerguelen comme l’endroit rêvé pour la paix et le silence, et, lorsque Kotick descendit par là, c’est tout au plus s’il ne se fracassa pas en miettes contre de mauvaises falaises noires, pendant un violent orage de grêle accompagné de foudre et de tonnerre. Pourtant, comme il souquait contre le vent, il put voir que, même là, il y avait eu jadis une nursery de phoques. Et il en était de même dans toutes les autres îles qu’il visita.

Limmershin en énuméra une longue liste, car il disait que Kotick passa en exploration cinq saisons, avec, chaque année, un repos de quatre mois à Novastoshnah, où les holluschickie se moquaient de lui et de ses îles imaginaires. Il alla aux Gallapagos, un horrible endroit desséché sous l’Équateur, où il pensa être cuit par le soleil ; il alla aux îles de Georgie, aux Orcades, à l’île d’Émeraude, à l’île du Petit-Rossignol, à l’île de Bouvet, aux Crosset, et jusqu’à une toute petite île au sud du cap de Bonne-Espérance. Mais partout le peuple de la mer lui répétait la même chose. Les phoques étaient