Page:Kipling - Le Livre de la jungle, trad. Fabulet et Humières.djvu/289

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en sait trop pour fuir… si j’étais comme lui, je pourrais tirer les canons à votre place. Mais si j’étais aussi intelligent que tout cela, je ne serais jamais venu ici. Je serais roi dans la forêt, comme j’avais l’habitude de l’être, dormant la moitié du jour et me baignant lorsque cela me plaisait. Je n’ai pas pris un bon bain depuis un mois.

— Tout cela est très beau, dit Billy, mais il ne suffit pas de donner à une chose un nom qui n’en finit pas pour y changer quoi que ce soit.

— Chut ! dit le cheval de troupe. Je crois que je comprends ce que Double-Queue veut dire.

— Vous comprendrez mieux dans une minute, dit Double-Queue en colère. Pour le moment, expliquez-moi pourquoi vous n’aimez pas ceci !

Il commença à trompeter furieusement de toute sa force.

— Arrêtez ! dirent ensemble Billy et le cheval de troupe.

Et je pus les entendre trépigner et trembler. Le trompettement d’un éléphant est toujours désagréable, spécialement dans la nuit noire.

— Je ne m’arrêterai pas, dit Double-Queue. Ne m’expliquerez-vous pas cela, s’il vous plaît ? Hhrrmph ! Rrrt ! Rrrmph ! Rrrhha !